vincent@vincentsolheid.com

2018 // La grand'Messe à la "S"

"Lorsque Anne-Françoise Rouche, directrice de La « S » Grand Atelier m’a contacté, souhaitant me rencontrer pour me faire une proposition, j’étais enthousiaste à l’idée d’une éventuelle collaboration, peu importe laquelle. Tant que la rencontre ait lieu. J’étais curieux. Ça me ramenait à mon adolescence, lorsque j’étais étudiant à Saint-Luc et qu’en face de nos locaux, dans le parc d’Avroy, j’allais voir les expositions du Créahm. Première confrontation. Deuxième rapprochement, lors d’un spectacle, du Créahm toujours, où des trisomiques dansaient sur la musique de ce bon vieux Arvo Pärt. Touché. Puis, l’été dernier, au Supervue Festival, à Liège, voir et écouter les Choolers. Bousculé. J’avais entendu parler de la « S », biensûr, mais je ne connaissais pas (bien) leur travail. Ce qui s’y faisait, ni le lieu. Enfin si… j’y ai fait mon instruction militaire il y a 25 ans et j’étais d’autant plus curieux de découvrir l’ancienne caserne devenue l’un des plus hauts lieux de l’art brut contemporain au monde. Oui, au monde ! J’avais envie d’y retourner, avec enthousiasme cette fois. Sans devoir me présenter au corps de garde ni devoir caresser le marcassin, la mascotte, une tradition chez les chasseurs ardennais. Et donc, à notre rendez-vous, elle me proposa d’être commissaire pour l’exposition de La Grand Messe à la « S », l’évènement de la rentrée pour le centre d’art et toute la région. Elle me donnait la possibilité de rentrer par la « grande porte » en quelque sorte. Mais je n’ai eu qu’une idée en tête, me faire tout petit. J’avais tout à découvrir. Je ne suis pas fort, ils ne sont pas faibles. Déballer lentement le cadeau qu’elle me faisait. Regarder, écouter, sentir, laisser venir. Vivre l’expérience. Rencontrer l’équipe et les artistes de la « S ». Les ateliers où ils dansent. Les « punks du handicap » comme on les appelle, là où les barrières n’existent plus, la frontière est réinventée, le cadre éclaté. Des files qui nous relient. Juste mixité. Unions sacrées. Sélectionner des œuvres parmi les 15.000 stockées dans les archives fut la découverte d’un foisonnement intense, libre, cash. Noblement brut. Totalement ouvert. Des dessins, des gravures, des peintures, des objets, des sculptures, des installations, du textile, des constructions, une ville. Le vertige. Essayer de garder le regard vif, premier. Marcher au coup de cœur, puis chercher des filiations, former des couples, étirer le cadre, réunir les extrêmes parmi toutes ces fulgurances, ces puissants coups de crayon, de pinceaux, de gouge et de cœur. Encore. Sans visage sur les auteurs. Les déposer dans l’espace-galerie, regarder puis garder ou pas. Imaginer une scénographie… Mais j’avais envie d’y ajouter un truc à cette « Grand Messe », qui relierait physiquement les deux lieux, la ville et la « S ». Le Centre est connu et reconnu dans le réseau d’art brut contemporain, de Paris à New-York, ses créations se retrouvent dans des collections prestigieuses et paradoxalement, comme souvent dans ces cas-là, les premiers voisins, les Salmiennes et les Salmiens ne connaissent pas ou pas bien ce qui s’y joue. C’est pourquoi nous avons décidé de sortir les artistes de leur lieu de création pour aller vous chercher, physiquement, dans le village et vous emmener là haut, au grand atelier, à pied. Un cortège, une parade, une performance, un rassemblement surtout, ensemble, des dits handicapés, des dits non-handicapés, des dits déficients, des dits normaux, un grand brol de couleurs et de sons. Dérouler le fil rouge, de la gare jusqu’à Rencheux. En fanfare. Des corps de chasse, des groupes locaux ou délocalisés, sauvages ou bien rangés, des musiciens et des « non musiciens », tous pour accompagner, porter, toucher le précieux fil rouge qui nous lie, se déploie le long du lac. Avec joie. Encore. C’était un cadeau cette invitation, un vrai, un de la vie. Il est tombé à pic dans la mienne. Merci les « punks » !"

Vincent Solheid Der kommissar

2006-2010 // Les missions (confettis) Présidentielles

Vincent Solheid est le président de la «Rwayal printen», fanfare d’amour et d’amitié depuis sa création en 1992 au carnaval de Malmédy, probablement le plus ancien carnaval de Belgique (les premières traces remontent à 1458).

La particularité de cette formation est que ses membres ne sont pas musiciens mais tous jouent d'un instrument.
La Rwayal Printen ne sort qu’une seule fois par année : le samedi du carnaval de Malmédy vers 22 heures.
Le discours présidentiel public a lieu vers minuit sur le kiosque de la place de Rome.
Ensuite comme le veut la tradition, le groupe se mue en cortège slalomant et bruyant pour propager son chant d’amour et d’amitié à travers la ville et ce durant toute la nuit.
Vincent Solheid ou "POL" (President Of Love) revet son costume à d’autres occasions, comme pour le «Bal du président» ou lors de ses «missions-confettis» à travers le monde.
Ces dernieres font l'objet d'un travail photographique avec Benjamine De Cloedt.

2006 // Le bal du Président

Grande fête-spectacle-performance. Le Président invite sur la scène des amateurs et des professionnels, des hommes et des femmes, des gens des villes et des gens des villages pour chanter, jouer et danser.

Mise en scène : Elisabeth Ancion
Participants : Mark Chappell, Philippe Grand’henry, Domguè, Messieurs Delmotte,
la Rwayal Printen, la chorale de Xhoffraix, quintet de cuivres issu du Brass Band ‘Echos des Charmilles’, Serge Demoulin, Les Rasspaillettes, quatuor à cordes issu
de l’orchestre universitaire de Liège, Ania Semkina, Anna Guerguel, Anna, Christophe Moustier, Gildo Favarin, Charles Leuther... Coachs : Robert Waseige et Christian Piot.

Grande fête-spectacle-performance (Festival-spectacle-performance): the President invites amateurs and professionals, men and women, city dwellers and villagers to come onto the stage and sing and play and dance.

Director: Elisabeth Ancion
Participants: Mark Chappell, Philippe Grand’henry, Domguè, Mr and Mr Delmotte, Rwayal Printen, the Xhoffraix choir, brass quintet from the ‘‘Echos des Charmilles’’ brass band, Serge Demoulin, Les Rasspaillettes, string quartet from the university orchestra (Liège), Ania Semkina, Anna Guerguel, Anna, Christophe Moustier, Gildo Favarin, Charles Leuther... Coaches: Robert Waseige and Christian Piot

2005-2006 // Le juste milieu

 

Vous ne le savez pas, mais vous êtes tristes. Vous avez du mal à gérer vos émotions. Vous êtes euphoriques (climax). Ou vous êtes déprimés (ground zero). Vous riez souvent, mais c’est un mauvais rire. ‘Le juste milieu’, voilà la solution. Ne cherchez pas l’excès, restez zen. Ni trop, ni trop peu. En cette époque troublée ou le bonheur ne peut être spontané, où l’on a besoin de livres, de psy, de yoga et feng shui pour trouver le bien-être, voici une authentique fausse conférence sur le sujet. Une parodie de conférence qui use de toutes les ficelles du genre : la musique, les photos, les pseudo-témoignages, les sourires figés, la bonne humeur de façade. Au moment où l’on semble convaincu du concept, ce sont les personnages, maîtres du livre, qui montrent quelques signes de faiblesse...

Le Juste Milieu est une farce grinçante. Caustique et amère qui met le doigt sur notre envie de bonheur. Un pastiche qui vise juste au milieu, là où cela fait mal, là où l’on est le plus sensible et si l’on rit c’est parfois jaune tant le propos est sarcastique, hautement dérangeant, mais tellement vrai... qu’il vaut mieux en rire.

De : Nathalie Uffner, Nicolas Buysse, Alexis Goslain, Serge Demoulin, Vincent Solheid et Olivier Massart Avec : Nathalie Uffner, Nicolas Buysse, Alexis Goslain Vincent Solheid, Serge Demoulin et Philippe Résimont.    Mise en scène d’Olivier Massart

You do not know it, but you are sad. You are struggling to control your emotions. You are euphoric (climax). Or you are depressed (ground zero). You often laugh, but it is the wrong kind of laughter. ‘‘Le juste milieu’’ (The right balance), that is the solution. Do not seek excess, stay Zen. Not too much, not too little. In these difficult times where happiness cannot be spontaneous, where we need books, therapists, yoga and feng shui to find well-being, here is a genuine fake conference on the subject. A spoof conference which uses all the components of the genre: music, photos, alias accounts, fixed smiles and a cheerful façade. Just when we seem convinced by the concept, it is the characters, the authors, who show a few signs of weakness...

‘‘Le Juste Milieu’’ is a scathing farce. Caustic and bitter, it points the finger at our desire for happiness.
A pastiche that aims right at the centre, there where it hurts, there where we are the most vulnerable, and if we laugh it is sometimes forced, the dialogue so sarcastic, highly unsettling, but so true... that it is better to laugh

By: Nathalie Uffner, Nicolas Buysse, Alexis Goslain, Serge Demoulin, Vincent Solheid and Olivier Massart With: Nathalie Uffner, Nicolas Buysse, Alexis Goslain Vincent Solheid, Serge Demoulin and Philippe Résimont. Director: Olivier Massart

2004-2005 // Faut y Aller!

Quand on regarde dans un kaléidoscope, on sait qu’on voit l’image multipliée d’une seule et même chose : pastilles de couleurs, diffraction d’une réalité. (Vindith Solhuysse de lin, ou esméralda
de tatianatenko, ou Lulu Einsenstein). Entre l’instant et la durée, un peu plus tard et tout à
l’heure, La nuit et le matin, le jour et l’ici. Entre une bière et la piste, le bar et une frite, l’ailleurs et pas loin. Entre tout de suite et cette fois-là, maintenant et maintenant, Quelques fois et peut- être. Entre toutes et elle(s), ceux-là et vous, l’autre et soi. Entre la mousse et l’amertume, le contraste et l’inverse, le rire et un silence. Entre un goal et demain, deux potes et la fête, Cent mille mouvements et un milliard de possibles... Pastilles de couleurs ! Faut y aller : la fête et les ingrédients de la fête noués par les fils de l’amitié. Un voyage dansé, théâtral et intuitif.

Avec Nicolas Buysse et Vincent Solheid.
Idée originale : Nicolas Buysse
Mise en scène : Vincent Marganne et Edith Depaule
Chorégraphie : Edith Depaule
Texte : Nicolas Buysse, Edith Depaule, Vincent Marganne et Vincent Solheid

When we look through a kaleidoscope, we know we are seeing a reflected image of one and the same thing: patches of colour, diffraction of a reality (Vindith Solhuysse de lin, or esméralda de tatianatenko, or Lulu Einsenstein). When we look through a kaleidoscope, we know we are seeing a reflected image of one and the same thing: patches of colour, diffraction of a reality (Vindith Solhuysse de lin, or esméralda de tatianatenko, or Lulu Einsenstein). Between the moment and the duration, a bit later and a moment ago, night and morning, day and now. Between a beer and the track, the bar and a French fry, elsewhere and not far. Between right now and that time, now and now, sometimes and perhaps. Between all and them, that and you, the other and the self. Between the froth and the bitterness, contrast and the opposite, laughter and a silence. Between a goal and tomorrow, two friends and the party, One hundred thousand movements and a billion possibilities... Patches of colour! Faut y aller (You must go): a party and the ingredients for a party bound by the ties of friendship. A journey that is danced, theatrical and intuitive.

With Nicolas Buysse and Vincent Solheid. Original idea: Nicolas Buysse
Director: Vincent Marganne and Edith Depaule Choregraphy: Edith Depaule

Script: Nicolas Buysse, Edith Depaule, Vincent Marganne and Vincent Solheid

Actualité

Exposition "Angles morts"

"Angles morts", exposition du 8 octobre au 14 novembre, galeire Nardone, Bruxelles.

 

> la suite...

"L'arme des mots", exposition collective.

> la suite...

"Romamor" sur ArtZone35.com

> la suite...